
Game On : un happening vidéoludique qui dépasse les bornes (d’arcade) de l’entendement!
22 juillet 2015 22 juillet, 2015 @ 6:23:23Jusqu’au 13 septembre 2015, le Centre des Sciences de Montréal accueille Game On. Il s’agit de la plus importante exposition itinérante et interactive dédiée à l’évolution des jeux vidéo d’hier à aujourd’hui. Des bornes d’arcade aux ordinateurs, en passant par la grande famille des consoles (de salon et portatives), les visiteurs peuvent (re)découvrir près de 100 jeux et y (re)jouer tout à fait gratuitement! Yahoo!
Certains hardcore gamers prennent le jeu très au sérieux. Surtout lorsqu’il s’agit de simulation de conduite automobile ou de pilotage d’avion, comme en témoigne ce triptyque d’écrans.
C’est sous le signe de la bonne humeur et de la nostalgie que ma soeur Ariane et moi avons mis les pieds dans cette exposition temporaire du Centre des Sciences de Montréal. Quel beau cadeau de fête pour mon anniversaire, en retard de 146 jours certes, mais l’attente en valait trente chandelles!
Une fois le tourniquet franchi, j’ai tout de suite remonté le temps avec Pong, projeté sur un mur prévu à cet effet. Je n’ai rien perdu de ma dextérité, avec une belle victoire de 10-6 face à ma cadette. Devrais-je soumettre ma candidature à Eugénie afin de l’entraîner?
Des bornes d’arcade classiques accueillent les visiteurs au tout début de l’exposition : Donkey Kong, Galaga, Ms. Pac-Man et Centipede.
Dans un premier temps, une quinzaine de bornes d’arcade attendaient mes doigts fébriles. Donkey Kong avec un gentil Mario (alias Jumpman), Donkey Kong Jr. avec un méchant Mario, Burgertime (le jeu responsable de mon amour du junk food?) et même Circus, bref, je suis retombé sous le charme. D’autant plus que les meilleurs joueurs peuvent inscrire leurs initiales de trois lettres dans le palmarès des plus hauts scores (L-P-C est toujours, ou était, en première position pour Missile Command) et les pires joueurs peuvent appuyer sur le bouton CONTINUE à répétition (Pac-Man et ses satanés fantômes!).
Plusieurs consoles sont exposées dans une vitrine, juste au-dessus d’autres consoles mises à la disposition des visiteurs.
Dans un deuxième temps, ce sont des dizaines et des dizaines de consoles de salon qui m’ont rappelé à quel point j’étais jadis un gamer en devenir. J’ai rejoué à des classiques de ma jeunesse tels que Super Mario 64, GoldenEye 007, Tomb Raider, Super Mario All-Stars (principalement Super Mario Bros., deuxième et troisième du nom) et, crémage sur le gâteau, Doom sur un clavier d’ordinateur!
Un classique parmi les grands! Le jeu DOOM, d’id Software, lancé en 1993. Ce précurseur a lancé la mode du first person shooter.
Quant aux consoles portatives, c’est surtout le jeu Pokémon Jaune qui a attiré mon attention. J’en ai profté pour combattre un Pidgey et un Ekans sauvages avec mon Pikachu dressé. Un plaisir coupable, quoi!
Dans un troisième et dernier temps, il y avait les jeux plus récents de sports (NHL 15 d’EA Sports) ou de danse (Rock Band d’Electronic Arts). Malheureusement, au fil du temps, je suis devenu davantage casual gamer et cinéphile.
Le clou du spectacle qui m’a cloué le bec juste avant la sortie? L’Oculus Rift et sa réalité augmentée!
En effet, après une file d’attente d’une dizaine de minutes à peine, il a été possible de porter le casque de développement 1 de l’entreprise Oculus VR (une filiale de Facebook depuis le 25 mars 2014) et de me retrouver, virtuellement, dans un monde autre. Ainsi, j’ai fait une sortie dans l’espace qui donne une bonne idée de ce que sera le tourisme spatial, puis un tour de manège qui m’a vraiment donné la sensation de vertige et de vitesse (et non une cinétose comme chez certains utilisateurs).
Imaginez-vous un film entier visionné à l’aide de ces « lunettes de ski » attachées au visage par une sangle fermée à l’arrière du crâne? Voir à travers le prisme des yeux d’un protagoniste et explorer à sa guise un environnement en trois dimensions? Décidément, le monde de demain s’annonce prometteur et immersif tant pour le cinéma que pour les jeux vidéo!
De gauche à droite: Denis Talbot (porte-parole de l’exposition), Julie Payette (directrice du Centre des Sciences de Montréal), Patrick Moran (représentant du Barbican Centre de Londres), ainsi que Yannis Mallat (président-directeur général d’Ubisoft Montréal).
Denis Talbot agit à titre de porte-parole de l’événement. Animateur et producteur de près de 2 500 émissions M.Net pendant 16 ans, sur les ondes de MusiquePlus, cet adepte de jeux vidéo a souligné que :
« Game On est une exposition qui permet non seulement aux plus jeunes de jouer à de grands classiques qui ont marqué l’histoire, mais aussi aux parents de tenter de battre leur record d’antan! La perspective de toucher et de redécouvrir ces jeux me plaît beaucoup… et que dire des nouveautés! »
L’installation conçue par le Barbican de Londres, un haut lieu de conférence multidisciplinaires artistiques, est en tournée à travers le monde depuis 2002 et a visité plus de 23 villes avant de s’installer à Montréal. Mais elle offre plus encore, étant donné que vous en apprendrez davantage sur les multiples étapes de production d’un jeu vidéo et les métiers qui s’y rattachent!
Lorsque le lèche-vitrine en moi a vu The Brown Box, prototype sur lequel j’avais déjà lu quelques articles, je n’ai plus m’empêcher de refaire la chronologie des consoles de salon et des consoles portatives.
Voici donc une liste des principales consoles de salon, leur année de sortie et leur fabricant :
-
1972 : Odyssey (Magnavox)
1977 : Atari 2600 (Atari)
1977 : Color TV Game (Nintendo)
1979 : Intellivision (Mattel)
1982 : ColecoVision (Coleco)
1982 : Atari 5200 (Atari)
1982 : Commodore 64 (Commodore)
1982 : Vectrex (Smith Engineering)
1983 : Famicom (Nintendo)
1985 : Nintendo Entertainment System, dit NES (Nintendo, modèle occidentale de la Famicom)
1986 : Atari 7800 (Atari)
1989 : Genesis (Sega)
1989 : TurboGrafx-16 (NEC)
1990 : GX-4000 (Amstrad)
1990 : Neo-Geo AES (SNK)
1991 : Super Nintendo, dit SNES (Nintendo)
1991 : TurboDuo (NEC et Hudson Soft)
1992 : CD-i (Philips)
1993 : Jaguar (Atari)
1993 : 3DO Interactive Multiplayer (Panasonic, Sanyo et Goldstar)
1994 : Amiga CD32 (Commodore)
1995 : PlayStation (Sony)
1995 : Sega Saturn (Sega)
1996 : Nintendo 64, dit N64 (Nintendo)
1999 : Dreamcast (Sega)
2000 : PlayStation 2 (Sony)
2001 : GameCube (Nintendo)
2001 : Xbox (Microsoft)
2005 : Xbox 360 (Microsoft)
2006 : Wii (Nintendo)
2006 : PlayStation 3 (Sony)
2012 : Wii U (Nintendo)
2012 : Ouya
2013 : PlayStation 4 (Sony)
2013 : Xbox One (Microsoft)
Voici également une liste des principales consoles portatives, leur année de sortie et leur fabricant :
-
1980 : Game and Watch (Nintendo)
1989 : Game Boy (Nintendo)
1989 : Lynx (Atari)
1991 : Game Gear (Sega)
1991 : TurboExpress (NEC)
1995 : Virtual Boy (Nintendo)
1995 : Nomad (Sega)
1998 : Game Boy Color (Nintendo)
1999 : Neo-Geo Pocket Color (SNK)
2001 : Game Boy Advance (Nintendo)
2004 : Nintendo DS (Nintendo)
2005 : PlayStation Portable (Sony)
2006 : Nintendo DS Lite (Nintendo)
2009 : Nintendo DSi (Nintendo)
2011 : Nintendo 3DS (Nintendo)
2012 : PlayStation Vita (Sony)
Quelle évolution en 43 ans, une évolution digne d’un Gyarados pour ainsi dire! Les connaisseurs comprendront…
Ma sœur Ariane et moi en train de jouer à SPACE INVADERS, de Taito, lancé en 1978. Ce jeu est considéré comme le premier archétype du shoot them up.
Vous souvenez-vous du Mégadôme Nintendo à La Ronde? L’endroit climatisé où une centaine de participants pouvaient essayer les dernières nouveautés de la compagnie nipponne ainsi que ses premiers classiques? Game On est mieux et sonne l’alerte quant à un risque potentiellement élevé de fun!
De l’Atari 2600 au Xbox One, toutes les plateformes possibles et imaginables se présentent comme des incontournables. Pour ma part, si le graphisme de mes titres favoris reste beaucoup plus beau dans mes souvenirs (à cette époque lointaine, très lointaine, où j’étais imberbe), le plaisir de jouer, lui, n’a pas pris un poil!
Verdict : 9 sur 10
Suivez l’événement sur Twitter grâce à ce mot-clic: #GameOnMtl
Soit dit en passant, avant d’être un long métrage, Pixels était un court métrage catastrophe traumatisé par les jeux vidéo des années 80. Le voici pour les geeks :
Véritable cinéphile, Louis-Philippe Coutu-Nadeau est un scénariste-réalisateur-monteur qui a une cinquantaine de contrats à son actif en tant que vidéaste (mariages, captations d’événement, publicités, vidéoclips). Il s’occupe d’ailleurs de toutes les vidéos du concessionnaire Alix Toyota depuis juin 2013. Il a aussi été pigiste pour trois boîtes de production, soit le Studio Sonogram, VLTV Productions et Ikebana Productions. Sa filmographie personnelle présente pas moins d’une vingtaine de titres dont le film Khaos et la websérie Rendez-vous. Il possède un baccalauréat en études cinématographiques à l’UdeM et un baccalauréat par cumul de certificats à l’UQÀM (en scénarisation cinématographique, en création littéraire et en français écrit). Vous pouvez visionner son expérience contractuelle et son expérience personnelle sur son site officiel : www.lpcn.ca